Question: L'agriculture des DOM, un exemple d'agriculture fragile? Voila "ma recherche": Une économie agricole déclinante, un secteur tertiaire prédominant Avec un secteur agricole stagnant, l'économie des DOM se caractérise aujourd'hui par la prédominance du secteur tertiaire (fonction publique, services marchands) et l'importance des transferts financiers de la métropole. Un développement territorialement déséquilibré Un recul sensible des surfaces agricoles, une expansion de l'urbanisation qui s'accomplit à la fois. Il en résulte des déséquilibres spatiaux observables dans les quatre DOM. A la Martinique, malgré sa contribution majeure dans la production de la banane (première production agricole et premier produit d'exportation du département), le nord de l'île connaît un processus de dépeuplement, alors que la croissance démographique accompagne la concentration du "tourisme cocotier" sur la côte sud A la Guadeloupe, le déséquilibre territorial oppose le nord agricole de la Grande-Terre comme la côte ouest (côte sous le vent) de la Basse-Terre à la côte sud de la Grande-Terre vouée au tourisme balnéaire. A la Réunion où 82 % de la population vit dans la zone littorale, des inégalités de développement opposent non seulement les Bas au détriment des Hauts, mais aussi l'ouest au détriment de l'est, le nord au détriment du sud. La Guyane, rassemble 36 % de la population du département. Le consommateur réunionnais dispose aujourd'hui de viandes fraîches locales pour le boeuf, le porc et les volailles C'est le résultat d'un programme de développement qui a été mis en place dans le cadre de l'aménagement des Hauts de l'ile, avec la solidarité de tous les acteurs de la filière. Dans le secteur des fruits et légumes, les melons de Guadeloupe et de Martinique, écoules en contre saison sur le marche européen, connaissent un vif succès. Leur production s'est développe dans le cadre d'accords de partenariat entre les producteurs des Antilles et des coopératives ou opérateurs de la Métropole. D'autres produits, tels que l'ananas de la Réunion, pourraient suivre cet exemple. Le géranium et le vétiver de la Réunion, comme l'ylang-ylang de Mayotte, entrent dans la composition des grands parfums. Leurs huiles essentielles sont très apprécies mais subissent la concurrence de produits de moindre qualité, La culture du riz en Guyane a connu un nouvel essor en 1982, dans le cadre d'un programme sur polder. Cette production répond aux besoins des marches de Guyane et des Antilles mais s'écoule également sur le reste de la Communauté. Consolidation des filières traditionnelles et développement des filières de diversification sont les mots-clés de l'agriculture de l'outre-mer. A l'avenir, l'agriculture des DOM devra également être plus soucieuse de la qualité des produits, son impact sur l’ environnement et de son rôle en matière d'aménagement du territoire. Si la canne a sucre et la banane est l'héritage d'un passé colonial, elles n'en demeurent pas moins des productions d'avenir, irrespect~ables dans les départements d'outre-mer. Qu’a un passe récent, le rhum était surtout utilise pour la cuisine. II est de plus en plus consomme en apéritif, En 1996, le rhum agricole de la Martinique a obtenu la première appellation d'origine contrôle octroyée à un produit des DOM. Ces adaptations ont été rendues possibles grâce aux progrès accomplis dans le cadre d'un regroupement et d'une modernisation des outils de production. Quant a la banane, la mise en place de I'organisation Commune des marches de la banane, le 1er juillet 1993, a conduit l'ensemble des acteurs de la filière à modifier leur comportement. En quelques années, la qualité s'est considérablement améliore sous l'effet d'importants investissements, d'une plus grande technicité des producteurs, des efforts de la recherche et d'un meilleur suivi de la production. Les cultures traditionnelles de la canne et de la banane doivent leur développement a la demande du marche européen pour des produits qui ne peuvent être obtenus en Europe, alors que ces productions sont particulièrement bien adaptées au Climat tropical de ces régions. Si I' économie agricole des DOM ne peut se passer de ces deux productions, qu'il convient de maintenir en les modernisant, la diversification constitue le nouvel enjeu de son développement. Il s'agit de satisfaire au mieux les besoins de la marche locale et de répondre aux demandes nouvelles du marche européen en produits tropicaux. |
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