(..)Quand l'assenblée se réunit le 28 mai 1849, je ressentais en gros des inquiétudes sur l'avenir, et les faits me confirmaient dans l'idée que bientôt les hommes qui pensaient comme moi auraient dans l'assemblée une situation pénible,contrainte ,impuissante,et qu'ils auraient été plus sages de n'y pas entrer.Nous n'y pouvions rien pour la liberté,et nousn'étions plus du totu nécessaires à l'ordre.On a vu qu'une majorité forte lui était acquise.Un trait qu'on n'a pas assez remarqué caractérisait la dernière élection.On croit généralement que le socialisme,que la turbulence démocratique sont le produit de la civilisation avancée et particuliérement du développement de la grande industrie.On ne peut dire que ce soit toujours faux.Cependant si l'on tirait sur la carte de France de l'ouest à l'est ue ligne qui du sud de la Bretagne joignît le sud du département de la Meuse jusqu'aux frontiéres de l'Alsace ,on trouvait que les élections,sauf à Paris et à Lille ,avaient été presque exclusivement modérée et même à Paris,il y en avait dix-sept sur vingt-huit et dix -huit au moin à Lille sur vingt-quatre.Or à l'exception de la Bretagne conservatrice pour d'autres raisons et par tradition d'Ancien régime ,cette vaste région est peut être la plus riche de France;elle a de grandes villes,de grandes population industrielles,et cette agglomération des départements de la Normandie ,de l'Ile de France ,de la Picardie , de la Champagne ,de l'Artois,de la Lorraine,avait été à peu près unanime poru nous.On en pouvait dire autent de Bordeaux ,de Marseille,de Touloue.Lyon faisait exception parmi les grandes villes ;mais on connait sa situation particuliére,et Jules Favre n'avait passé que le dernier comme le plus modéré.L' Alsace aussi offrait un anomalie singuliére.Eclairée,riche ,agricole autent qu'industrielle,elle appartenait en majorité à la démocratie rouge.Je l'attirbue en partie au travers d'esprit allemand,en partie à la division religieuse.Les protestants ,généralement zélés pour le juste milieu sous la monarchie,ont ua Nord comme au Midi ,pesé dans le tableau opposé de le balance sous la république.Il n'en est pas moins vrai que la démagogie est loin d'avoir ,en 1849,marché de front avec la civilisation et c'est au contraire dans les départements du centre les plus pauvres,les moins avancés,ceus du Berry,du Nivernais,du Boubonnais ,de la Manche,etc.,qu'un mauvais esprit du socialisme,et même de communisme a paru infecter et dominer les populations.Je crois que cette observation mérite qu'on y réfléchisse.Je n'en admets pas moins qu'en général les grandes villes sont favorables à la démocratie;mais je crois aussi que les populations les plus développées ,les plus instruites,sont les plus propres à recevoir la leçon de l'expérience,et comme disait Washington, à "comprendre quand elles ont senti"(..)
|
|||||
... | |||||
Connectez-vous pour consulter les réponses du CyberProf