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Commentaire d'esthétique sur un extrait des ennéades de plotin

 
Pourriez vous me faire la correction du commentaire sur un extraits des Ennéades de Plotin, tout veillant à tout contre sens, à la rédaction mais surtout à l'approffondissement des idées. J'ai peu de matière dans mon cours c'est ce qui exemple que j'ai trouvé peu de références et peu d'exemple auxquelles rattacher certaines idées; pourriez vous m'indiquer des pistes pour palier à ce manque? Je vous remercie par avance. Voici le texte que j'ai à commenter avant la fin de la semaine :

"Prenons, si l'on veut, deux masses de pierre placées l'une à côté de l'autre; l'uneest brute et n'a pas été travaillée; l'autre a subi l'empreinte de l'artiste, et s'est changée en une statue de dieu ou d'homme, d'un dieu comme une Grâce ou une Muse, d'un homme qui est non pas le permier venu mais celui que l'art a créé en combinant tout ce qu'il a trouvé de beau; il est clair que la pierre, en qui l'art a fait entrer la beauté d'une forme, est belle non parce qu'elle est une pierre (car l'autre serait également belle), mais grâce à la forme que la'art y a introduite. Cette forme, la matière ne l'avait point, mais elle était dans la pebnsée de l'artiste, avant d'arriver dans la pierre; et elle était dans l'artiste non parce qu'il a des yeux ou des mains, mais parce qu'il participe à l'art. Donc cette beauté était dans l'art, et de beaucoup supérieure, car la beauté qui est passée dans la pierre n'est pas celle qui est dans l'art; celle ci reste immobile, et d'elle en vient une autre, inférieure à elle; et cette beautéinférieure n'est pas même restée intacte et telle elle aspirait à être, sinon dans la mesure où la pierre a cédé à l'art. Si l'art rend son produit pareil à ce qu'il possède (il le rend beau en la co,formant à l'idée de ce qu'il veut créer), i est lui-même d'une beauté bien supérieure et bien plus réelle, il possède la beauté de l'art, beauté bien plus grande quecelle qui est dans l'objet extérieur.(..)Méprise-t-on les arts parce qu'ils ne créebt que des images de la nature, disons d'abord que les choses naturelles, elles aussi, sont des images de choses différentes; et sachons bien ensuite que les arts n'imitent pas directement les objets visibles, mais remontent aux raisons d'où est issu l'objet naturel; ajoutonsqu'ils font bien des choses d'eux-mêmes : ils suppléent aux défauts des choses parce qu'is possèdent la beauté : Phidias fit son Zeus, sans égard à aucun modèle sensible; il l'imagina tel qu'il serait, s'il consentait à paraître à nos regards". Plotin,Znnéades,V,8 trad,E,Bréhier, Les belles lettres

Commentaire d'un extrait des Ennéades de Plotin

Dans L'ensemble de ses six Ennéades, Plotin donne une étude sur la morale, l'homme, le monde sensible, l'âme, l'intelligence ou encore la providence. Dans l'extrait qui nous est proposé, l'auteur émet une réflexion sur l'art, et plus particulièrement sur le beau dans l'art afin d'aboutir à l'interrogation suivante : Quelle importance ont les arts dans la vie des hommes ?
L'auteur répond à cette question dans les trois moments qui composent cet extrait. Dans un premier temps, Plotin cherche à savoir quel est le rôle de l'art par rapport à l'artiste et par rapport à l'œuvre d'art ? Puis il poursuit son cheminement pour tenter de déterminer de quel type de beauté parle t-on dans l'art ? Il va en distinguer deux types. Enfin, il finit par chercher pour quelles raisons certains hommes méprisent les arts puisqu'ils semblent être vecteurs du beau dans les différentes œuvres.

Dans un premier moment, Plotin montre ce qu'est une belle forme dans le domaine de l'art. Il semblerait que la beauté de la forme de l'œuvre d'art dépende de plusieurs facteurs ; de la personne qui a réalisé l'objet mais ce qui importe surtout c'est son statut par rapport à la société et par rapport à l'œuvre d'art ; et la place de la forme par rapport à la matière dans laquelle l'œuvre a été effectuée. Cette forme est-elle contenue dans la matière elle-même où provient elle d'un autre acteur de la réalisation ? L'ensemble de cheminement va nous permettre de déterminer quel est le rôle de l'art.
Pour débuter sa réflexion, Plotin prend un exemple, celui de deux masses de pierre dont l'une est brute et l'autre a été travaillée par un artiste. L'auteur veut bien montrer la différence entre ces types de pierre. Pour cela, il insiste sur le fait que la pierre sous l'effet du travail de l'artiste s'est en quelque sorte métamorphosée. Ce phénomène est énoncé dans le texte comme ceci : « et s'est changée, en une statue de dieu ou d'homme, d'un dieu comme une grâce ou une Muse ». Ce changement n'a pas été produit par n'importe quel individu, pour Plotin, mais par un artiste. Cet artiste, n'est pas une personne comme les autres puisque d'une part, c'est une personne qui a été reconnue pour cette production. Autrement dit tout homme, à un moment donné de l'histoire, va s'accorder à dire que cette personne a du talent. Cette reconnaissance ne se fait pas systématiquement. De plus, cet artiste est considéré comme tel puisque c'est l'art qui le produit. L'artiste est dépendant de l'art sans lui il n'existe pas. L'art construit l'artiste en alliant tout ce que l'art considère comme étant beau. Plotin l'indique ce qu'est l'artiste de cette façon dans le texte : « celui que l'art a créé en combinant tout ce qu'il a trouvé de beau ». Il semblerait que la beauté d'une production soit déterminée par l'art. La beauté d'une forme dépendrait donc de l'art. C'est donc l'art qui impose les critères de beauté d'une œuvre d'art et à ce que l'on pourrait croire ce n'est pas l'artiste qui détermine de lui-même sa vision du beau. L'artiste n'est qu'un intermédiaire. Il semblerait alors que l'artiste ne soit pas totalement libre de sa production. Il doit réaliser son œuvre en se formalisant à la conception du beau en art. L'auteur le montre comme ceci dans le texte : « «l'art a fait entrer la beauté d'une forme » ; une forme est belle « est belle non parce qu'elle pierre, mais grâce à la forme que l'art y a introduite. ». Il semblerait donc que l'art ait un rôle de déterminer le concept de beau et de construire l'artiste.
Dans la suite de texte, Plotin montre comment une matière quelconque après avoir été travaillée peut prendre une forme et qu'est-ce qui participe à la réalisation de cette forme dans une matière qui est vierge de toute forme, hormis celle qu'elle a l'origine. La forme de l'œuvre n'est pas contenue en puissance dans la matière mais elle est présente dans la pensée, dans l'esprit de l'artiste. Puis c'est l'artiste qui va mettre en œuvre tous les moyens nécessaires pour réaliser la forme qu'il avait dans son esprit. Pour Plotin le fait que l'artiste ait l'idée de la forme qu'il désire réaliser, est due au fait que cet artiste contribue à la constitution de l'art, qu'il a accès à ses idées de la forme. En effet, l'artiste et l'œuvre d'art permettent de constituer l'art. L'art est une activité qui dépend de ses acteurs pour sa propagation et sa pérennisation. L'art s'exprime dans l'œuvre d'art par l'intermédiaire de l'artiste. L'auteur formule cette idée dans le passage suivant : « Cette forme, la matière ne l'avait point, mais il était dans la pensée de l'artiste » ; « elle était dans l'artiste non parce qu'il a des yeux ou des mains mais parce qu'il participe à l'art. » A travers ce passage, Plotin montre également que l'artiste n'est pas qu'un être réalisant un objet mais il est également un être doué de pensée.
Il semblerait que l'art joue un rôle en déterminant la forme et la beauté de l'œuvre mais également en créant l'artiste en accumulant en lui toutes les notions de la beauté que l'art détermine.

Dans un deuxième moment, Plotin va distinguer deux types de beautés. L'une qui serait contenue dans l'art et une seconde qui serait contenue dans la nature. Puis après avoir fait cette distinction il montrera que l'une domine l'autre.
Plotin montre que la beauté qui est contenue dans l'art est une beauté supérieure à celle qui est contenue dans l'œuvre. La beauté contenue dans l'art est, selon l'auteur, une beauté « immobile », c'est-à-dire que cette beauté ne peut évoluer car il s'agit de la beauté en soi. Autrement dit la beauté qui est en l'art correspond au concept de beauté. Cette beauté ne peut subir aucun changement et aucune altération puisqu'elle correspond à une idée abstraite et générale, c'est-à-dire à la notion générale de la beauté. Cette notion correspond la beauté parfaite de l'œuvre ; cette notion de la beauté est supérieure à toutes les autres puisqu'elle est parfaite. De cette idée de beauté parfaite découle une seconde beauté qui est inférieure à celle précédemment évoquée. La beauté qui est dans la pierre, pour Plotin, n'est pas la beauté de l'art car il s'agit de la beauté de la pierre lorsqu'elle n'a pas été travaillée, une beauté qui est l'œuvre de la nature, la beauté de la pierre brute. Plotin désigne cette beauté dans le passage suivant du texte : « la beauté qui est passée dans la pierre n'est pas celle qui est dans l'art. » ; « cette beauté inférieure n'est pas même restée intacte et telle qu'elle aspirait à être, sinon dans la mesure où la pierre a cédé à l'art ». La beauté naturelle de la pierre n'est pas restée puisque la pierre a été travaillée par l'artiste. Autrement dit, il semblerait que la beauté qui est contenue dans l'art est supérieure à la beauté naturelle des objets et que l'art dans ce cas embellit les choses de la nature.
Dans la suite du texte, Plotin développe l'idée que l'art embellit les choses de la nature. L'auteur suppose que si l'art applique ses propres qualités, ses propres caractères à la matière en tenant compte des contraintes de la matière conformer à alors cet objet devient une œuvre qui est belle. L'œuvre finale atteint une beauté qui n'est pas la beauté naturelle mais la beauté de l'art. Autrement dit l'œuvre devient supérieurement belle, lorsque l'art lui-même se donne dans la matière. Dans ce cas l'œuvre d'art est le reflet, l'expression de l'art dans la matière, tout en tenant compte des formes, de l'aspect de l'œuvre qu'il veut créer. Dans une œuvre d'art, l'art lui-même y tout entier représenté. Plotin formule cette idée dans le passage suivant : « si l'art rend son produit pareil à ce qu'il est et à ce qu'il possède » ; « le rend beau en le conformant à l'idée de ce qu'il veut créer. » de plus, il semblerait que la beauté qui est appliquée à l'art est une beauté supérieure à toute autre, selon l'auteur. Puisque l'art, dans son œuvre, est tout entier exprimé c'est-à-dire que dans l'œuvre toutes les caractéristiques de l'art y sont exprimées alors sa beauté supérieure y est également transmise. Dans ce cas, l'œuvre d'art possède la beauté supérieure de l'art et c'est ce qui la distingue semblerait-il de la beauté des objets quelconques et par la même occasion de ces objets. Plotin exprime cette idée de la façon suivante : « il est lui-même d'une beauté supérieure est bien plus réelle, puisque l'œuvre picturale, par exemple, se suffit à elle même, elle ne renvoie qu'accessoirement à la réalité qu'elle représente. La présence du sujet de l'œuvre est plus essentielle que son absence dans la réalité. Elle possède la beauté de l'art, beauté bien plus grande que celle qui est dans l'objet extérieur ». L'œuvre d'art est donc d'une beauté supérieure de l'objet quelconque, de la nature. Les objets de la nature ont de réalité que les objets produits par l'art. L'art est , bien qu'il soit une construction de l'homme , supérieur à la nature qui a produit le monde, l'univers, l'herbe, les fleurs, les montagnes.

Dans un troisième moment, Plotin attire l'attention du lecteur est tente de comprendre pourquoi l'homme renie-t-il les arts ; puisqu'il semblerait qu'il existe une suprématie des arts. Au contraire les hommes devraient les reconnaître comme nobles, importants.
L'auteur donne, tout d'abord, une des raisons du mépris que les hommes porte envers l'art. Celle-ci serait que l'art ne donne qu'une image, ne copie des objets de la nature. Plotin montre que cette objection envers l'art ne tient pas puisque, pour lui, les objets de la nature sont eux mêmes des images de choses. Il montre, dans ce cas, que la nature devrait être également méprisée puisqu'elle donne des images d'objet. De plus, l'auteur met en évidence que l'art fait plus que cela, c'est-à-dire qu'il permet de montrer, selon Plotin, les origines des choses. Il évoque cette idée dans le passage suivant : « sachons bien que l'art n'imite pas directement les objets visibles, mais remontent jusqu'aux raisons d'où est issu l'objet naturel ». L'art est moyen, pour l'homme d'accéder aux origines des choses mais il peut également remplacer des choses qui n'existent pas ou qui manque à un moment donné. En effet, l'art peut permettre de rendre sensible le sens des choses que l'homme ne peut comprendre par une perception des apparences, ici le sens n'est pas visible, ou encore l'art peut être le prolongement de la nature. En effet, l'art ouvre le domaine d'une seconde nature plus parfaite où tout est plus beau et tout est chargé de sens. De plus l'art permet de rectifier des défauts et ainsi donner une meilleure image de certaine chose. Par exemple, l'œuvre picturale peut représenter des champs de bataille, des massacres. Dans la réalité, peu d'homme peut faire face à de telles atrocités, grâce à l'art l'homme peut y faire face, l'art peut dédramatiser la situation. Plotin énonce cette idée dans le passage suivant : « ils suppléent aux défauts des choses, parce qu'ils possèdent la beauté. » L'auteur accentue l'idée que l'art peut représenter des choses qui n'existent pas pour palier à des manques ou des absences, lorsqu'il prend l'exemple de Phidias qui a créé son Zeus, sans prendre de modèle sensible, mais en le représentant selon l'idée qu'il se faisait de ce dieu. L'art permet donc par l'intermédiaire de l'artiste de donner aussi bien une certaine perfection de la beauté à travers les œuvres mais peut également représenter des idées, des concepts, des idéaux comme le Zeus de Phidias.

Dans l'ensemble de cet extrait des Ennéades, Plotin fait un éloge de l'art. Il le présente comme étant supérieure à tout élément de la nature ainsi qu'à la nature elle-même. Aucun objet, aucun homme ne peut l'égaler. Cette supériorité s'exprime à travers les œuvres mais également par les artistes qui semblent être des personnages privilégiés puisqu'ils ont accès aux idées de perfection de la beauté en art. Il montre ainsi qu'il n'y a aucune raisons, semble-t-il valable pour négliger et renier les arts puisqu'ils permettent aux d'accéder à une beauté supérieure ainsi qu'à une meilleure réalité. Il semble donc que les arts soient prépondérants dans la vie humaine. On peut également dire que les arts semblent transcendants puisqu'aucun élément ne peut les égaler.

Remarques :
Y-a-til la possibilité de faire des sous parties dans la 3e partie?
Merci  
 
 

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