Bonjour ! Je dois faire un commentaire de texte sur l'extrait suivant. Après plusieurs relectures j'ai fais le début de l'introduction. Pourriez vous me dire si elle est pertinante avec le sujet et me donner quelques indications sur le plan car je n'arrive pas à trouver mes parties. Je vous remercie. Extrait : a. Le fait est conquis contre l'illusion du savoir immédiat On se dispense souvent de reconnaître, pour en tirer toutes les conséquences, que la familiarité avec l'univers social constitue pour le sociologue l'obstacle épistémologique par excellence, parce qu'elle produit continûment des conceptions ou des systématisations fictives en même temps que les conditions de leur crédibilité. Le sociologue n'en a jamais fini avec la sociologie spontanée et il doit s'imposer une polémique incessante contre les évidences aveuglantes qui procurent à trop bon compte l'illusion du savoir immédiat et de sa richesse indépassable. Il a d'autant plus de peine à établir entre la perception et la science la séparation qui, chez le physicien, s'exprime dans une opposition marquée entre le laboratoire et la vie quotidienne, qu'il ne peut trouver dans son héritage théorique les instruments qui lui permettraient de récuser radicalement le langage commun et les notions communes. b. Prénotions et techniques de rupture Parce qu'elles ont pour fonction de réconcilier à tout prix la conscience commune avec elle-même en proposant des explications, même contradictoires, d'un même fait, les opinions premières sur les faits sociaux se présentent comme une collection faussement systématisée de jugements à usage alternatif. Ces prénotions, " représentations schématiques et sommaires " qui sont " formées par la pratique et pour elle " tiennent leur évidence et leur " autorité ", ainsi que l'observe Durkheim, des fonctions sociales qu'elles remplissent. L'emprise des notions communes est si forte que toutes les techniques d'objectivation doivent être mises en œuvre pour accomplir effectivement une rupture qui est plus souvent professée qu'accomplie. Ainsi, les résultats de la mesure statistique peuvent au moins avoir la vertu négative de déconcerter les impressions premières. De même, on n'a pas assez vu la fonction de rupture que Durkheim conférait à la définition préalable de l'objet comme construction théorique " provisoire " destinée, avant tout, à " substituer aux notions du sens commun une première notion scientifique " . En fait, dans la mesure où le langage ordinaire et certains usages savants des mots ordinaires constituent le principal véhicule des représentations communes de la société, c'est sans doute une critique logique et lexicologique du langage commun qui apparaît comme le préalable le plus indispensable à l'élaboration contrôlée des notions scientifiques . Du fait que, à l'occasion de l'observation ou de l'expérimentation, le sociologue entre dans une relation avec son objet qui, en tant que relation sociale, n'est jamais de pure connaissance, les données se présentent à lui comme des configurations vivantes, singulières et, d'un mot, trop humaines, qui tendent à s'imposer comme structures d'objet. En mettant en pièces les totalités concrètes et patentes qui sont données à l'intuition, pour leur substituer l'ensemble des critères abstraits qui les définissent sociologiquement - profession, revenu, niveau d'instruction, etc. - en interdisant les inductions spontanées qui, par un effet de halo, conduisent à étendre à toute une classe les traits marquants des individus les plus " typiques " en apparence, bref, en déchirant le réseau de relations qui se tisse continûment dans l'expérience, l'analyse statistique contribue à rendre possible la construction de relations nouvelles, capables, par leur caractère insolite, d'imposer la recherche des relations d'un ordre supérieur qui en rendraient raison. Bref, l'invention ne se réduit jamais à une simple lecture du réel, même le plus déconcertant, puisqu'elle suppose toujours la rupture avec le réel et les configurations qu'il propose à la perception. À trop insister sur le rôle du hasard dans la découverte scientifique, on s'expose à réveiller les représentations les plus naïves de l'invention que résume le paradigme de la pomme de Newton : l'appréhension d'un fait inattendu suppose au moins la décision de prêter méthodiquement attention à l'inattendu et sa vertu heuristique dépend de la pertinence et de la cohérence du système de questions qu'il met en question . On sait que l'acte d'invention qui conduit à la solution d'un problème sensori-moteur ou abstrait doit briser les relations les plus apparentes, parce que les plus familières, pour faire surgir le nouveau système de relations entre les éléments. En sociologie comme ailleurs, " une recherche sérieuse conduit à réunir ce que le vulgaire sépare ou à distinguer ce que le vulgaire confond " .p. 27-29. Bourdieu (P.), Chamborédon (J.-C.), Passeron (J.-C.), Le métier de sociologue, Mouton, Paris, 1973, p. 126 à 129, reprenant Durkheim (E.), Les règles de la méthode sociologique, PUF, Paris.r Mon introduction : La sociologie c'est à dire l'étude scientifique des société humaines et des faits sociaux est divisée de multiples courants émanant de différents écoles de pensées ce qui montre la diversité des réflexions d'aujourd'hui mais qui exprime aussi toute la complexité des la compréhension de nos sociétés. Pierre Bourdieu, Jean-Claude Passeron sociologue ainsi que Jean-Claude Chamborédon se sont associés en 1973 afin de réfléchir sur les principes de la recherche, sur la méthode scientifique qui encadrent le travail de sociologue. Leurs propos sont édités dans « le métier de sociologue » c'est pourquoi, dans une ……. |
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