Bonjour, Mon devoir ayant pour consigne « Une dissertation portant sur la réécriture contemporaine d'un mythe, celui du Graal. Version originale : Chrétien de Troyes, Perceval ; réécriture Spielberg : Indiana Jones et la dernière croisade », je souhaitais vous soumettre mon plan de devoir. Pour tenter de le construire, je me suis aidée de la lecture des premières pages de Palimpseste de Gérard Genette qui m’a été recommandé par vos soins. Ma première partie est à peu près calée : I. Transposition du mythe / déplacement temporel (ce que G. Genette appelle une transformation simple) 1) Raisons / dimensions de la quête du Graal 2) Importance de la filiation Mais j’ai malheureusement du mal à construire la suite du plan. S’agissant d’une transformation du mythe, la parodie est un élément primordial, tout comme le « ludique ». Mais ces deux termes ne se rejoignent-ils pas ? Car le ludique ne pourrait pas marcher sans la parodie à mon avis. L’aventure d’Indiana Jones est très animée : c’est une suite de rebondissements, un élément nouveau vient sans cesse perturber la quête du héros. De plus, il bénéficie, si l’on peut dire d’une chance incroyable (Indiana siffle, un cheval arrive de nul part ; il trouve quelque chose pour se raccrocher au bon et éviter le danger…). Une bonne dose d’humour est rajoutée par-dessus, visible notamment lors de l’autodafé, Hitler signe le cahier d’Indiana, pensant qu’il souhaite un autographe au lieu de le jeter au feu comme tous les autres, ou il est encore perceptible dans les dialogues entre le père et le fils. On ne peut pas vraiment dire que l’itinéraire de Perceval soit le même que celui qu’Indiana Jones car dans l’½uvre originale, Perceval est « un jeune sauvage » qui va apprendre au fur et à mesure de ses épreuves, tandis qu’Indiana Jones n’en est pas à sa première aventure, et ne fait qu’être confirmé comme « meilleur chevalier du monde » avec les épreuves le menant au Graal (tout comme les manifestations de la merveille confirment que Perceval est le meilleur chevalier). Il ne sont pas les mêmes non plus, niveau caractère : Perceval est qualifié de « nice » (qui ne sait rien), alors qu’Indiana Jones sait déjà un bon nombre de choses historiques, du fait qu’il est professeur d’archéologie, et que son savoir lui a aussi été transmis par son père. J’ai par ailleurs remarqué une démultiplication des menaces (soit les « méchants »). Chez Chrétien de Troyes, la menace est seulement incarnée par des chevaliers. Dans Indiana Jones, elle est personnifiée par Elsa Schneider qui apporte d’abord son aide et séduit Indiana avant qu’on la découvre comme faisant parti du camp adverse. De même, d’autres personnes veulent le Graal, pour des raisons tout à fait personnelles, autre que de vouloir sauver le monde du mal ; mais cette dernière idée ne rentrerait pas dans les raisons et les dimensions de la quête du Graal ? Surtout n’hésitez pas à me demander des éclaircissements ! Avec tous mes remerciements. |
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