je suis étonné je n'ai pas encore de réponse des autres textes. ENTREE DANS LE MONDE : le 1er homme CAMUS. Dans un manuscrit inachevé, A. Camus évoque ses joies scolaires à Alger. Les manuels étaient toujours ceux qui étaient en usage dans la métropole. Et ces enfants qui ne connaissaient que le sirocco, la poussière, les averses prodigieuses et brèves, le sablé des plages et la mer en flammes sous le soleil, lisaient avec application, faisant sonner les virgules et les points, des récits pour eux mythiques où des enfants à bonnet et cachez nez de laine, les pieds chaussés de sabots, rentraient chez eux dans le froid glacé en traînant des fagots sur des chemins couverts de neige, jusqu'à ce qu'ils aperçoivent le toit enneigé de la maison où la cheminée qui fumait leur faisait savoir que la soupe aux pois cuisait dans l'âtre. Pour Jacques, ces récits étaient l'exotisme même. Il en rêvait, peuplait ses rédactions de descriptions d'un monde qu'il n'avait jamais vu, et ne cessait jamais de questionner sa grand-mère sur une chute de neige qui avait eu lieu pendant une heure vingt ans auparavant sur la région d'Alger. Ces récits faisaient partie pour lui de la puissance poésie de l'école, qui s'alimentait aussi de l'odeur de vernis des règles et des plumiers, de la saveur délicieuse de la bretelle de son cartable qu'il mâchouillait longuement en peinant sur son travail, de l'odeur amère et rêche de l'encre violette, surtout lorsque dans le bouchon duquel un tube de verre coudé était enfoncé, et Jacques reniflait avec bonheur l'orifice du tube, du doux contact des pages lisses et glacées de certains livres, d'où montait aussi une bonne odeur d'imprimerie et de colle, et les jours de pluie enfin, de cette odeur de laine mouillée qui montait des cabans de laine au fond de la salle et qui était comme la préfiguration de cet univers édénique où les enfants En sabots de laine couraient à travers la neige vers la maison chaude. Seule l'école donnait à Jacques et à Pierre ces joies. Et sans doute ce qu'ils aimaient si passionnément en elle, c'est ce qu'ils ne trouvaient pas chez eux, où la pauvreté et l'ignorance rendaient la vie plus dure, plus morne, comme refermée sur elle-même; La misère est une forteresse sans pont-levis. Mais ce n'était pas seulement cela, puisque Jacques se sentait le plus misérable des enfants, aux vacances, quand, pour se débarrasser de ce gamin infatigable, la grand-mère l'envoyait en colonie de vacances avec une cinquantaine d'autres enfants et une poignée de moniteurs, dans les montages du Zaccar, à Miliana, où ils occupaient l'école équipée avec des dortoirs, mangeant et dormant confortablement, jouant ou se promenant à la longueur de journées, surveillés par de gentilles infirmières, et avec tout cela, quand le soir arrivait, que l'hombre remontait à toute vitesse les pentes des montagnes à une cinquantaine de kilomètres de tout lieu vraiment visité, les notes mélancoliques du couvre-feu, l'enfant sentait monter en lui un désespoir sans bornes et criait en silence après la pauvre maison démunie de tout son enfance. Non, l'école ne leur fournissait pas seulement une évasion à la vie de famille. Dans la classe de M Bernard du moins, elle nourrissait en eux une faim plus essentielle encore à l'enfant qu'à l'homme et qui est la faim de la découverte. Dans les autres classes on leur apprenait sans doute beaucoup de choses mais un peu comme l'on gave les oies. On leur présentait une nourriture toute faite en les priant de bien vouloir l'avaler. dans la classe de Mr Germain, pour la 1ère fois il sentait qu'ils existaient et qu'ils étaient l'objet de la plus haute considération : on les jugeait dignes de découvrir le monde. Le 1er homme : introduction A.C. travaillait à cette œuvre qui devait être un roman au moment de sa mort. Le manuscrit était dans sa poche quand on la découvert mort dans sa voiture. Ce roman inachevé, car c'était sous une forme romanesque que Camus avait choisi d'écrire ce livre si personnel, aurait sans doute été une œuvre d'une qualité rare, d'une profondeur humaine que ses écrits philosophiques n'ont pas atteint. Tel qu'il nous est donné à lire aujourd'hui il nous touche profondément un manuscrit de 140 pages d'une écriture nerveuse, très difficile à déchiffrer. Il relate des souvenirs d'enfance de C. en Algérie, textes où il "décharge sa mémoire", son cœur, de tous les faits cruels ayant marqué son enfance de" pauvre" avec tout au long de l'ouvrage cet amour violent presque tragique pour sa mère illettrée et presque sourde, soumise et craintive. Jacques est le nom qu'il donne à son personnage, c'est sous une forme romanesque que ce livre inachevé a été écrit. "L'école" (Jacques rend visite à son vieil instituteur, Mr Bernard. Evocation de la vie de l'écolier, qui protégeait les chiens de la fourrière, mais enfermait les chats dans les poubelles pour les effrayer. Bagarre (donade) pour sauver l'honneur, après une injure. Admiration pour Mr Bernard, ses méthodes d'enseignement (bien qu'il ait été pour les punitions corporelles) ; "exotisme" pour les enfants des évocations de la métropole (neige). " Notes du professeur : C. emploie le lexique de l'imagination, du bonheur, c'est un récit mythique. "Il en rêvait, l'exotisme, la puissance politique de l'école, la saveur délicieuse du cartable, reniflait avec bonheur, une bonne odeur etc.… L'univers de l'école par rapport à la maison : pauvreté, ignorance, misère, vie dure et morne, un désespoir. Ce vocabulaire négatif décrit l'univers familial et social en dehors de l'école qui est contraire à l'univers de découverte. Le texte : hommage rendu à l'école C a écrit : "allonger et faire exaltation de l'école laïque". L'école apparaît comme un contre poids à la misère. Un lien entre la société qui permet d'éviter l'enferment dans la forteresse. Elle satisfait les désirs de l'enfant, lui permet de développer l'intellectuel qu'est Camus. On se doit de faire une comparaison avec Montaigne et Rabelais, tous les 3 avec Camus ont célébré l'éducation et chanter ses louanges. Rabelais vante les mérites de la connaissance encyclopédique, présente un monde idéal totalement harmonieux ou la soif de connaître. Montaigne insiste sur la formation de l'individu distingue du groupe auquel il appartient. Toute l'introduction j'ai cherché des renseignements, le professeur ne nous a communiqué que les notes, rien sur l'auteur, rien sur l'œuvre. Merci de m'aider pour ce texte. |
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