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Correction de l'expose memoires d'une jeune fille rangee

 
Montrez l'évolution de la condition féminine à travers le livre de Simone de Beauvoir "Mémoires d'une jeune fille rangée.

Merci de me corriger mon exposé.

L'écriture des mémoires est donc l'aboutissement de toute une carrière, un projet abordé par des moyens détournés, et réalisé à la fin des années cinquante.
Il n'est pas étonnant que Simone de Beauvoir ait toujours eu ce projet d'écrire ses mémoires. Elle a en effet été une diariste fervente toute sa vie, tenir un journal intime relève du projet d'analyser quotidiennement sa vie, de se comprendre à travers ses actions de tous les jours pour ne pas laisser échapper le sens quotidien de sa vie. L'individu qui tient un journal intime veut rester fidèle à lui-même, à son "projet" pour reprendre le terme sartrien. Il a la même préoccupation de conserver son passé et de maîtriser le sens de sa vie. Avec sa volonté constante d'être transparente, lucide, Simone de Beauvoir analyse dans les Mémoires d'une jeune fille rangée, les raisons qui l'ont poussée à tenir journal.
Tout au long du livre Simone de Beauvoir nous montre qu'à chaque moment de sa vie, elle était libre de choisir et qu'elle a pu modifier le cours de son existence. Elle pouvait prendre position de telle ou telle façon, et accepter ou refuser tel ou tel chemin. Elle pose donc sa vie comme objet d'étude existentialiste et montre à son lecteur ses transformations successives :

Son écriture n'est donc pas figée mais elle va toujours de l'avant, elle est en "perpétuel devenir", et semble se projeter dans le futur, tout en conservant le moment présent.
Le moment présent est essentiel pour Simone de Beauvoir car elle a voulu toute sa vie être heureuse et ce dans le moment présent. Bien sûr nous pouvons souligner que cette volonté d'être heureuse est caractéristique de chaque être mais peu d'auteurs ont raconté leur quête du bonheur dans leur œuvre.

En nous appuyant du livre nous allons monter comment cette petite fille bien rangée a évolué et, à fait évoluer la condition féminine. Dans une première partie nous étudierons et nous insisterons sur ce qui nous a paru important de démontrer comment cette petite fille puis cette adolescente de 17 ans environ a changé.

I - de la jeune fille à l'adolescente :
Au début du roman S.D.B. nous décrit son enfance, cette petite fille est très dépendante de sa mère avec qui elle partage ses premières lectures, l'initie à la vie religieuse, lui apprend les premiers gestes de la vie. Comme l'indique le titre S.D.B. est une jeune fille bien rangée. La petite accorde une importance extrême à sa mère, elle dira "je ne fais guère de différence entre son regard et celui de Dieu". La fillette vit en permanence sous le regard maternel, une sorte de "symbiose" dira t'elle. Puis elle va à l'école, se cultive et réalise combien l'instruction de sa mère était limitée elle se tourne vers son père qui lui apprend à raisonner, elle devient "son mentor" intellectuel, elle s'inquiète même du jour où elle devra quitter la maison familiale. Son père lui semble parfait et que son bonheur est d'être auprès de lui. Elle adorait vivre auprès de ses parents, manger chez ces grands-parents.
Elle se donne dans les études, réussit brillamment et décide de devenir professeur de philosophie. Déçue alors par l'attitude de son père elle est scandalisée par sa conduite. Comme pour sa mère elle découvre alors son père sous un autre jour et la haine succède à l'amour. Dès que la personne lui est inférieure intellectuellement S.DB. l'abandonne. Dès que le double lui est inférieur intellectuellement la jeune fille l'abandonne
elle se tourne alors vers sa petite sœur en tentant d'échapper à l'emprise du monde adulte.
Cette première et longue partie importante de sa vie et de son roman retrace minutieusement ce changement brusque qui va s'opérer au fil du temps, d'une petite fille sage, bien élevée qui va devenir une adolescente qui va se transformer.

Les auteurs de son adolescence l'incitent donc à rejeter l'ordre familial. Notre auteur multiplie les scènes où elle s'oppose à ses parents dans les Mémoires d'une jeune fille rangée. Sur ses dix-sept ans, elle n'est plus du tout "rangée" sur l'ordre familial et rejette violemment tous les enseignements de son enfance. Son père qu'elle adorait n'apparaît plus dans ses mémoires que comme un être méprisable. Tout au long de la lecture des Mémoires d'une jeune fille rangée, le tableau familial s'assombrit, et la jeune fille ne remarque plus que les ignorances, les mesquineries de ses parents.

L'isolement de Simone de Beauvoir dans sa famille est amplifié par la situation de ses parents. Ces derniers ont reçu une bonne éducation, selon les critères bourgeois (le père a fait son droit, la mère a été élevée au couvent), mais ils sont des "gens hors classe" pour reprendre le terme employé par madame Mabille, la mère de la meilleure amie de Simone de Beauvoir. Ils ont un niveau de vie proche de celui du prolétariat car son père qui ne prit jamais la peine de soutenir sa thèse de droit avait un emploi de petit fonctionnaire. Ses parents sont dans une douloureuse position d'entre‑deux classes. Ils refusent d'être des prolétaires et la bonne bourgeoisie les rejette. Au sujet de la situation de son père, elle écrit : « son nom, certaines relations familiales, des camaraderies d'enfance, des amitiés de jeune homme le convainquirent qu'il appartenait à l'aristocratie, il en adopta les valeurs... L'ennui c'est qu'au sein de cette caste à laquelle il prétendait il n'était rien... ».[31] La jeune fille souffrit de cet isolement, jamais elle ne fut reçue dans la bonne bourgeoisie, elle ne possédait pas de dot et ses parents recevaient très rarement. Simone de Beauvoir a vécu une enfance et une adolescence en marge des codes de la bonne société française.
La petite fille solitaire qui reste enfermée dans l'appartement familial pour faire ses devoirs et lire des livres lorsque les autres jeunes sortent et s'amusent (cf. Mémoires d'une jeune fille rangée, p. 242). Notre mémorialiste décrit longuement la solitude de sa jeunesse, de son entrée à l'adolescence jusqu'à la rencontre salvatrice avec Sartre. Les autres étudiantes déambulent en bandes dans les rues tandis que notre mémorialiste sillonne Paris, solitaire. Elle décrit ainsi des scènes absolument pathétiques, si bien qu'elles prêtent un peu à sourire :
« Je marchais dans Paris, abattant des kilomètres, jetant sur des décors inconnus un regard brouillé par les pleurs... Sur les quais de la Seine, à travers mes sanglots je me berçais avec des vers de Laforgue. »[34]
Le champ lexical de l'enfermement, de l'étouffement est récurrent pendant la troisième et la quatrième partie du livre (soit sur plus de deux cents pages). La jeune fille est en permanence "claquemurée", "enfermée". Des bibliothèques à la maison : « J'étais encore enfermée »[35]. « Trois années encore à passer entre ces murs ».[36] « J'étais claquemurée ! J'étouffais, je me consumais, j'avais envie de me fracasser la tête contre ces murs ».[37] Tout au long des Mémoires d'une jeune fille rangée la carte d'un premier Paris se dessine de la Sorbonne à Sainte Geneviève et à la bibliothèque Nationale. A ce premier espace de l'instruction mais aussi synonyme d'enfermement pour la jeune fille est opposé un second espace, celui des cinémas et des cafés, auquel elle est exclue jusqu'à sa rencontre avec Sartre et sa réussite à l'agrégation. Les quelques escapades qu'elle fait aux alentours de ses vingt ans avec son cousin Jacques dans les bars de Montparnasse sont des échecs puisqu'elle ne s'y sent pas plus à l'aise que dans les bibliothèques (nous serions tentés de trouver que sa place est quoiqu'elle en dise plus dans les bibliothèques que dans les bars) : « Ma place n'était ni dans les bars ni dans les bibliothèques : mais alors, où ? »

Je n'avais rien d'une révoltée, je voulais devenir quelqu'un, faire quelque chose poursuivre sans fin l'ascension commencée depuis ma naissance ».[19]
Déjà la très jeune fille de dix-sept ans refuse de laisser les jours défiler sans un but

Elle écrit dans son journal intime lors qu'elle a vingt et un ans : « Je ne veux pas que la vie se mette à avoir d'autres volontés que les miennes ».

L'évolution de la condition féminine par rapport au document.
Déjà nous devons situer ce roman autobiographique dans son contexte, sa date qui à l'époque est considéré comme une sorte de révolte car S.DB. fait partie de la bourgeoisie bien qu'il n'y soit à son regret jamais entrée.
Cette révolte vu l'époque nous montre toute la détermination de l'auteur et ce roman si près du public et plus particulièrement des femmes sera aimé et reconnu car beaucoup d'entre elles s'y reconnaitront.
S.D.B. pour l'époque sera même un modèle pour le sexe féminin, car n'oublions pas beaucoup de jeunes filles n'osent pas encore se révolter.

Elle nous montre bien dès le début par un récit détaillé, pleins de souvenirs, son enfance, la vie heureuse auprès de ses parents, toute une longue description de ces journées passées auprès d’eux, leurs rôles, toute l’admiration qu’elle leur a porté, cet amour puis cette haine, enfin de nombreuses personnes et jeunes filles se retrouveront dans ce livre, qui prend le lecteur comme témoin, et se sont identifiées à l’auteur. Car combien sommes nous dans ce cas à avoir vécu une enfance douillette et heureuse puis à découvrir la réalité de la vie et des personnes qui nous entourent. Elle se révoltera contre son éducation de petite bourgeoise.
Comme beaucoup de ces jeunes filles elle s’est un jour aussi révoltée contre un système, contre une éducation pour s’affirmer devenir ce qu’elle voulait devenir. Elle ne voulait plus être soumise, devenir indépendante était son objectif. Beaucoup de personnes à travers encore la dureté de la vie, la guerre ou bien d’autres choses prennent conscience de leur responsabilité et changent.

S.D.B est consciente de partager une enfance, une adolescence semblables à beaucoup de femmes.
Mais elle veut montrer aussi aux jeunes filles qu’elles peuvent se libérer du joug familial, sortir de leur condition, évoluée, et acquérir leur indépendance.
Elle nous dit qu’il faut s’ouvrir aux autres, d’êtres courageux pour réussir dans la vie, il faut lutter, se remettre en cause et prendre par la main son destin. Elle dira qu’à travers l’écriture elle avait trouvé un certain bonheur et que cette dernière lui était devenue indispensable.

II - De l'adolescente à la femme :

La jeune fille lutte également contre son isolement grâce à de grandes "amitiés", elle échappe à la solitude car elle noue des liens privilégiés avec des jeunes gens de son âge auxquels elle reconnaît des qualités intellectuelles. Ainsi entretient-elle des liens privilégiés avec Elisabeth Mabille qu'elle rencontre alors qu'elle est âgée de dix ans au cours Désir et qui devient sa meilleure amie. A ses côtés, Simone de Beauvoir crée un monde qui double le vrai monde : « Au fond de ma mémoire brillaient avec une douceur sans égale, les heures où je me réfugiais avec Zaza dans le bureau de M. Mabille, et où nous causions. »[42]. Le bureau de M. Mabille rappelle bien évidemment le premier souvenir d'enfance puisqu’elle écrit dans le Mémoires d'une jeune fille rangée :

Il faut également noter que le monde qu'elle recrée avec Zaza ne se situe pas dans un lieu anodin mais dans une bibliothèque, endroit bien évidemment symbolique pour une future intellectuelle. N'est-ce pas la femme qui parle plutôt que la jeune fille ?
Zaza lui assure une protection contre le monde, mais lui permet également d'avoir une emprise réelle sur celui-ci :
« Nous causions de nos études, de nos lectures, de nos camarades, de nos professeurs, de ce que nous connaissions du monde non de nous-même. »[43]

Lorsque notre mémorialiste est âgée de dix-sept ans elle tombe amoureuse de son cousin Jacques. Ce dernier entre dans le cadre des affinités électives tout comme Zaza car il est instruit, intelligent. Il promène sa "petite" cousine en auto et lui fait découvrir les bars de Montparnasse. Si cette "idylle" peut nous sembler "banale", et quelque peu semblable à un cliché (la jeune fille pauvre qui tombe amoureuse de son riche cousin), il faut noter encore une fois que les rencontres avec Jacques se déroulent dans l'appartement familial dans la longue galerie moyenâgeuse où il ne fait jamais très clair, espace qui reproduit une fois de plus le lieu de l'enfance réduit et fœtal. Avec Jacques notre mémorialiste pénètre dans le monde réel... Il lui fait connaître un aspect de Paris qu'elle ne connaissait pas : la vie nocturne des bars de Montparnasse et la vie de Bohême.

Des que son double lui est inférieur elle le quitte.

Grâce à Sartre qu'elle rencontre, Simone de Beauvoir pénètre dans le monde fermé des intellectuels des années trente. Elle est une des rares femmes à s'être introduite dans ce monde de "l'intelligence parisienne". Elle nous dresse un portrait passionnant du monde intellectuel dans la France des années trente et quarante. Elle cède au goût français de raconter qu'elle a rencontré de grands personnages. Selon G. May les mémorialistes étrangers sont moins sensibles que les français aux grandes figures qu'ils rencontrent. Simone de Beauvoir céderait donc à un snobisme très français citant les personnalité qu'elle connaît.

Dieu la rassure et son amour l'encourage à progresser dans son existence. En fait, Dieu devient pour la jeune Simone de Beauvoir un magnifique soutien dans son projet initial d'ascension continuelle de son moi
Ce qui la passionne donc dans la philosophie c'est la possibilité d'explorer, de comprendre sa conscience. Mais elle ne veut pas seulement connaître sa conscience, elle veut aussi étendre les pouvoirs de celle-ci pour comprendre l'univers, puisqu'elle ajoute « J'avais toujours souhaité connaître tout, la philosophie me permettrait d'assouvir ce désir, car c'est la totalité du réel qu'elle visait ; elle s'installait tout de suite en son cœur ».[81]
Sa vie n'ayant plus de sens, elle sent de façon encore plus profonde l'approche de la mort : « Et déjà la mort, me rongeait, comme je m'étais engagée dans aucune entreprise, le temps se décomposait en instants qui, indéfiniment se reniaient. Je ne pouvais pas me résigner à cette mort multiple et fragmentaire » [362], affirme-t-elle alors qu'elle est adolescente.
Ces deux craintes s'accroissent encore lorsque la jeune fille ne croit plus en Dieu. Elle est très compréhensible puisque Dieu aurait été le seul capable de la sauver de sa peur de la mort et de la solitude. Elle décrit la découverte de la non existence de Dieu :
Racontant ses craintes, les extériorisant, elle se sauve du désespoir et tente d'établir des liens privilégiés avec son lecteur. Elle est là toute entière, avec ses souffrances, ses doutes : ils sont tous les deux dans une sorte de microcosme qu'elle crée et d'où toute intrusion de l'extérieur devient impossible. L'écriture est bien plus une thérapie qu'une création artistique car le risque dans sa vie tout lui convient elle n'écrit plus : « Je n'avais pas beaucoup lu, mon roman ne valait rien, mais j'avais exercé mon métier sans ennui, je m'étais enrichie d'une passion nouvelle, je sortais victorieuse de l'épreuve à laquelle j'avais été soumise » [366] écrit-elle après sa première année de professorat au cours de laquelle elle a été très heureuse.

Il est inutile de multiplier les indications temporelles : elles sont récurrentes tout au long des Mémoires d'une jeune fille rangée

Celles-ci servent à rythmer les multiples transformations de notre héroïne, l'auteur insiste sur les transformations de son moi. Elle démontre ainsi les théories existentialistes l'homme n'est jamais une essence mais une existence, il doit sans cesse se redéfinir, et peut se modifier. Tout au long de ses mémoires, elle ne cesse de changer et nous avons à chaque fois l'impression, très perturbante pour le lecteur, que son moi est définitif :

Simone de Beauvoir nous montre qu'à chaque moment de sa vie, elle était libre de choisir et qu'elle a pu modifier le cours de son existence. Elle pouvait prendre position de telle ou telle façon, et accepter ou refuser tel ou tel chemin. Elle pose donc sa vie comme objet d'étude existentialiste et montre à son lecteur ses transformations successives :

Son écriture n'est donc pas figée mais elle va toujours de l'avant, elle est en "perpétuel devenir", semble se projeter dans le futur, tout en conservant le moment présent.
Le moment présent est essentiel pour Simone de Beauvoir car elle a voulu toute sa vie être heureuse et ce dans le moment présent. Bien sûr nous pouvons souligner que cette volonté d'être heureuse est caractéristique de chaque homme mais peu d'auteurs ont raconté leur quête du bonheur dans leur œuvre.
On peut voir tout au long du roman cette détermination, cette envie de changer, ce désir de l'absolu et enfin déjà petite fille elle avait des raisonnements d'adultes.
Elle parlera aussi de sexualité dans son roman.
Elle est aussi emplie de peur (la mort), d'ennui et de doute.

Merci de me corriger l'exposé et surtout de m'aider à montrer l'évolution de la condition féminine.  
 
 

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