bonjour! je prépare un bts assistante de direction 1ère année par le biais du CNED DE LYON. Voici le devoir que je viens de renvoyer à la correction et j'aimerais savoir correspond bien aux exigences requises par ce sujet. Merci de donner une évaluation me permettant de me situer et de me donner qques conseils si erreurs il y a. Merci beaucoup et bon week-end ! « Il faut distinguer deux faces sous lesquelles la science se présente à nous depuis qu'il y a des hommes qui pensent et qui s'étonnent devant le mystère des choses. D'une part, il y a un instinct profond qui nous pousse vers la recherche de la vérité, un désir insatiable de connaître et de comprendre. Noble instinct, sublime désir ! Ils tendent à une conquête physique par l'intelligence, à une ascension spirituelle qui permette à l'esprit de dominer la matière. Mais il y a d'autre part un autre aspect de la science, aussi ancien que le premier : l'homme a le désir raisonnable et légitime de connaître les lois des phénomènes naturels afin de pouvoir les utiliser à son profit » Ainsi s'exprime Louis de Broglie (« Savants et découvertes »). Les faits nous prouvent que la science a deux visages : tandis que la science pure se tourne vers les grandes hypothèses de l'explication de l'univers, la science appliquée transforme les conditions de vie par l'adaptation pratique des découvertes. Distinction d'école quelque peu artificielle pourtant, si on considère que la science appliquée peut poser tel problème de science pure et qu'à l'inverse, la science pure peut déboucher directement dans le domaine des applications. On peut affirmer, en ce début du XXIème Siècle, que le progrès scientifique et technologique a engagé l'homme dans une passionnante aventure dont il est bien difficile de dire jusqu'où elle ira. Nous savons que cela ne va pas sans risques et que les applications de la science ne se font pas toujours dans l'intérêt de l'humanité. Une analyse des causes de l'actuelle sinistrose révèlerait sans doute que le souvenir d'Hiroshima flotte dans les mémoires et que le développement du nucléaire ne fait pas toujours l'unanimité. Aussi, d'après Sigmund Freud, dans son extrait publié en 1929, Malaise dans la culture, « les hommes croient avoir remarqué que cette possibilité nouvellement acquise de disposer de l'espace et du temps, cette soumission de la nature, accomplissement d'une désirance millénaire, n'ont pas, d'après ce qu'il ressentent, rendus plus heureux. Le pouvoir sur la nature n'est pas l'unique condition du bonheur. » Dans ce cas, dans quelle mesure l'épopée scientifique et technologique a-t-elle contribué au bonheur de l'homme ? Que nous a apporté le progrès technique ? ****** Si le progrès a contribué au bonheur de l'homme c'est tout simplement parce qu'il a amélioré le sort de l'humanité. D'une part par le biais d'une satisfaction intellectuelle puisque l'homme est désireux de percer les secrets de la nature pour la dominer, et d'autre part parce que les avancées technologiques ont permis à l'homme de s'affranchir des servitudes les plus rudes. Si comme on l'affirme la science est issue pour une grande part des besoins de l'action, les progrès qu'elle accomplit aujourd'hui ont souvent en revanche une origine désintéressée. L'humanité, dans son évolution passée, a suivi une route analogue dans ses grandes lignes à celles que suivent les individus humains au commencement de leur existence. A ses débuts, elle a observé avec curiosité, attention et parfois inquiétude la nature qui l'enserrait : elle cherche à dégager les raisons et les liens des phénomènes qu'elle constatait autour d'elle. Mais elle n'avait à l'origine auprès d'elle ni parents, ni maîtres pour l'instruire et fréquemment elle a cru trouver dans des mythes souvent poétiques, mais toujours trompeurs, une interprétation sans valeur réelle des faits qu'elle cherchait à comprendre. Ensuite depuis quelques siècles, elle est parvenue « à son adolescence » et s'est dégagée de ses premières erreurs. Comme sa curiosité pouvait désormais s'appuyer sur une raison plus ferme et sur un esprit critique plus aiguisé, elle a pu poursuivre l'étude des phénomènes avec des méthodes d'investigation plus sûres et plus rigoureuses. Ainsi est née la science moderne, « fille de l'étonnement et de la curiosité », et c'est toujours ces deux ressorts cachés qui en assurent les progrès incessants. Chaque découverte nous ouvre des horizons nouveaux et, en les contemplant, nous ressentons de nouveaux étonnements et nous sommes saisis par de nouvelles curiosités. Et, comme l'inconnu s'étend toujours infiniment devant nous, rien ne paraît pouvoir interrompre cette succession continuelle de progrès qui assouvissent nos anciennes curiosités, mais en suscitent immédiatement de nouvelles à leur tour, génératrice de nouvelles découvertes. Pendant longtemps le savant fût donc animé par la passion de connaître et de contempler l'univers. Cette pensée n'est d'ailleurs pas nouvelle ; Descartes parlait de « l'homme, maître et possesseur de la nature. » Saint-Simon, Auguste Comte, disaient : « Savoir afin de pouvoir. » Mais ce qui est nouveau, c'est le caractère universel et puissant de cette conception. « Les hommes de science, écrit Langevin, abandonnent la conception désintéressée de la vérité scientifique accompagnée d'une sublime indifférence quant aux conséquences de leurs découvertes. » Actuellement la science est devenue chose sérieuse, parfois dramatique. On s'en aperçoit d'ailleurs par à-coups. Les explosions d'Hiroshima et Nagasaki sont parmi ces à-coups ; ils ont porté les physiciens de l'atome sur un plan bien différent de celui de leurs prédécesseurs. On a compris que ces hommes pouvaient influencer de façon profonde sur les destinées de l'humanité - sur ses destinées matérielles naturellement, mais aussi sur son comportement général, intellectuel, social et même spirituel. Aussi des milliers d'hommes soutiennent-ils de leur intérêt l'effort scientifique et lui permettent de s'accomplir. Même lors d'une performance nouvelle, comme un gain de quelques nœuds pour un navire, de quelques kilomètres à l'heure pour un train, l'intérêt considérable suscité à cette occasion ne correspond pas à un progrès bien important pour la modification de l'humanité, mais à la réussite dans la mise en jeu de beaucoup d'intelligence et de patience. Cette foule d'hommes suit avec une curiosité souvent passionnée non seulement la science qui peut agir sur son existence, comme la découverte des bombes atomiques, des radars ou de la pénicilline, mais encore celle qui se développe de façon désintéressée, pressentiment du lien étroit qui s'établit entre les deux ordres : la science de base est bien l'ébauche d'un instrument de conquête. Ce dernier, d'ailleurs, a libéré l'homme de l'asservissement et de l'oppression en lui apportant un meilleur confort et une qualité de vie bien plus agréable. La technique et la science atténuent les inégalités sociales. Le progrès technique ne les suppriment pas, mais les rend moins sensibles. Dans les sociétés modernes, la diversité des fonctions et de leur importance entraîne une inégalité de revenus et de conditions de travail. Encore faudrait-il s'entendre à cet égard. On peut présenter deux images opposées de la société industrielle. D'un côté on peut montrer qu'elles tendent à une stratification sociale complexe, à une diversification des situations ; de l'autre, on peut décrire un processus inverse. Beaucoup d'Américains disent que les Etats-Unis sont une société sans classes ; la ressemblance des genres de vie est fortement frappante, en effet. Le développement économique tend à réduire l'écart des niveaux d'existence, à resserrer l'éventail des revenus. Entre Rockefeller et le manœuvre américain, la distance est moins grande qu'entre le baron médiéval et son serf. Les sociétés industrielles paraissent évoluer vers la disparition de la très grande richesse et de la très grande misère. Elles marchent vers l'égalisation relative des conditions de vie et accélèrent le développement de la démocratie. Par ailleurs le progrès technique offre à l'homme la possibilité de choisir et non de subir. Notamment avec la découverte de moyens contraceptifs. La contraception est devenu un droit fondamental de l'humanité. Le couple moderne n'envisage plus de la même manière qu'autrefois son rôle de parents. Il n'assume plus sa descendance en ayant autant de bébés que la nature en donne, mais veut élever le mieux possible les enfants qu'il a désirés. Limiter sa fécondité devient par conséquent indispensable. La contraception représente donc la possibilité pour le couple d'engendrer quand il le veut et dans les conditions les plus favorables à l'épanouissement du nouveau venu. En définitive, le progrès technique a littéralement transformé notre société sur bien des points : évolution des mentalités et des mœurs, développement de la démocratie et de l'ajustement du niveau de vie des classes sociales. La technologie a contribué dans un sens à nous rendre plus heureux et plus épanouis et donc par conséquent à accéder dans une certaine mesure au bonheur. Néanmoins les découvertes scientifiques et technologiques ont fait ressurgir d'autres questions cruciales quant à l'avenir de l'humanité et limite donc les possibilités d'atteindre la plénitude. Le progrès technique a permis l'éclosion et l'extension de la société de consommation. Tous les objets sont fabriqués à profusion et par conséquent il faut donc les vendre. Or, les désirs ne se développent pas spontanément. Ils sont influencés. Ils peuvent même être manipulés, notamment par l'un des plus puissants moyens de communication de notre temps : à savoir la publicité. Rien de plus légitime au départ, que son principe : faire connaître un produit et ses avantages pour que la multiplication des acheteurs multiplie les ventes, donc l'abaissement des coûts puis l'abaissement des prix, ce qui profite au consommateur. Si seulement la notion de besoin était claire ! On a besoin de ce dont on croit avoir besoin et la publicité pèse lourdement sur les croyances. Certes, on satisfait la part du rêve. Il n'en reste pas moins que les connotations non liées à l'utilisation prennent si bien le pas sur le contenu qu'il y a bel et bien détournement. C'est pourquoi, le progrès technique a favorisé dans nos sociétés industrielles l'illusion du choix. En outre, nous sommes dans une civilisation industrielle parce que nous disposons, de moyens techniques de plus en plus variés, de plus en plus nombreux et de plus en plus puissants également. De cet accroissement prodigieux, trois grandes conséquences ont résulté sur le plan humain de manière pernicieuse. La première est qu'en se développant, la technique entraîne un éloignement progressif de l'homme par rapport à tout ce qui est naturel, je veux dire tout ce qui relève évidemment de la nature. Cela est vrai dans tous les domaines : par exemple pour se nourrir, l'homme de jadis pouvait faire son pain, pour se vêtir tisser la laine ; aujourd'hui c'est des techniques industrielles que dépend, en pratique, toute l'existence du civilisé. L'écart devient de plus en plus grand entre le produit naturel d'origine et le produit dont l'homme fait usage : par exemple entre le maïs ou le bois et les matières plastiques qui jouent un si grand rôle dans notre existence. Nous sommes donc dans une civilisation industrielle parce que l'industrie tend, de plus en plus à prendre en charge toute la vie matérielle de l'homme. Mais elle fait plus : elle soumet l'homme lui-même à sa loi. C'est là une des conséquences de l'évolution technique. Car l'esprit humain, a très vite compris que, pour faire bien fonctionner une machine, il fallait que l'homme acceptât son rythme et l'impérieuse logique qui préside à sa construction. En définitive, l'industrie et la technique ont imposé à la vie humaine leurs rythmes et leurs lois et l'homme est devenu en conséquence esclave du progrès. Par ailleurs, l'accélération des progrès scientifiques et techniques place de plus en plus l'homme d'aujourd'hui dans des situations nouvelles, imprévisibles, difficiles à contrôler. Nous avons à peine, par exemple, mentionné les implications de l'aventure de l'espace qui pourrait bien bouleverser nos vies et notre manière d'être de façon plus radicale. Au cours des décennies à venir, les progrès exploseront de tous côtés comme une série de fusées qui nous arracheront au passé pour nous plonger au cœur de notre nouvelle société. Celle-ci n'aura pas pour premier souci de s'installer dans un état de stabilité parfaite. Elle aussi elle tremblera, elle craquera et elle grondera sous les décharges successives d'une énergie novatrice à haute tension. A l'individu qui désire vivre dans son temps et être citoyen du futur, la révolution super-industrielle n'offre aucun sursis face au changement. Elle ne permet aucun retour à un passé familier. Tout ce qu'elle a à proposer c'est le mélange explosif de l'éphémère et de l'inconnu. Cette injonction massive de vitesse et de nouveautés dans les veines de la société nous oblige non seulement à réagir plus rapidement devant les situations, les évènements et les dilemmes moraux que nous connaissons bien, mais aussi et ce à un rythme sans cesse accéléré, devant des situations incontestablement nouvelles, inattendues, étranges, irrégulières, imprévisibles…La lassitude et la défiance progressent, le pessimisme s'alourdit, notre emprise sur la réalité décline. Le monde qui nous entoure semble de plus en plus chaotique, il échappe à notre contrôle. Aussi, si le progrès technique peut faire l'objet d'un sentiment de peur, c'est qu'il présente un caractère ambivalent dans la mesure où il est à la fois ce qui nous fascine et ce qui nous effraie, comme si la puissance à laquelle nous pouvions accéder grâce à lui nous semblait trop difficile à assumer. La technique parce qu'elle est ce par quoi les hommes se donnent les moyens de transformer le monde matériel dans lequel ils vivent peut donner lieu à l'appréhension de deux formes de danger : d'une part le risque de transformer notre rapport à la nature, voire même de modifier la nature elle-même au point de ne plus pouvoir y vivre ou en tous cas de ne plus pouvoir y vivre humainement, d'autre part le risque de se voir transformer les rapports sociaux de telle manière que l'homme devienne aliéné par d'autres qui maîtrisent et possèdent les moyens techniques permettant à la société de fonctionner. Dans ce cas, est-ce l'objet technique qui peut nous faire peur et rendre l'homme malheureux ou l'usage qu'on peut en faire ? Tout moyen, quel qu'il soit, peut, selon l'usage que l'on fera devenir un objet dangereux, un simple couteau, peut d'instrument banal et très utile, devenir une arme meurtrière, de même pour prendre un exemple faisant référence à une technique plus sophistiquée, l'énergie nucléaire peut bien servir à produire de l'énergie pour un usage domestique qu'à produire des armes susceptibles de détruire l'intégralité de la planète. Autrement dit il est donc permis de penser que la raison ne nous conduit pas à avoir nécessairement peur du progrès technique en lui-même mais plutôt à craindre l'utilisation qui pourrait en être fait par certains hommes, susceptibles d'en faire un usage nuisible à l'humanité. L'effroi technophobe trouvera son paroxysme dans la mythologie contemporaine, largement nourrie du roman de Mary Shelley, Frankenstein ou le Prométhée moderne (1818). Le monstre y symbolise l'inquiétude d'une humanité dépassée par ses propres réalisations techniques, d'une technocratie incapable de maîtriser le produit de ses expériences. Il est vrai que les biotechnologies, la prolifération des armes bactériologiques ne se lassent pas de nourrir nos inquiétudes…La difficulté à laquelle nous sommes confrontés est donc celle de savoir si nous pouvons maîtriser le progrès technique au point de pouvoir refuser une technique, même lorsque celle-ci reste à notre disposition. Par conséquent, le progrès technique n'est pas à l'origine de notre malheur ou de notre bonheur. Il a certes contribué à améliorer le sort de l'humanité, mais encore faut-il davantage user de notre esprit critique et de notre sens moral pour être plus heureux. C'est pourquoi il semble urgent d'établir et de définir un progrès moral. Si l'existence du progrès technique est incontestable, il est plus complexe d'apprécier ce qu'il en est du progrès moral, car si notre siècle a vu une certaine évolution des libertés et de l'esprit de tolérance, il a été aussi le témoin des pires horreurs auxquelles l'évolution des techniques n'était pas étrangère. D'autre part, notre époque contemporaine n'est-elle pas, du fait du confort que le progrès technique nous a donné, celle durant laquelle l'égoïsme et le matérialisme sous sa forme la plus vulgaire se sont développés à l'excès ? Il y a donc une ambivalence du progrès technique, qui semble –t-il peut nous rendre capable du meilleur comme du pire. Il peut sembler, dans un premier temps, étrange de s'interroger sur les rapports entre le progrès technique et le progrès moral, ces deux domaines pouvant apparaître comme extrêmement distincts l'un de l'autre. Cependant si on réfléchit plus à fond, on s'aperçoit qu'ils sont finalement très liés l'un à l'autre. En effet, la technique se définit, entre autre, comme tout ce qui concerne les moyens par lesquels nous pouvons agir dans et sur le monde, tandis que la morale, quant à elle concerne la valeur et les fins de l'action. Toute morale peut se définir sinon comme une doctrine de l'action, en tout comme une interrogation et une réflexion sur la valeur et la portée de nos actes. Le progrès technique nous rend-il plus dignes de l'humanité, nous conduit-il inéluctablement à adopter une attitude et une conduite plus conforme à ce que nous devons faire. Dans une certaine mesure, nous pouvons affirmer que progrès technique et progrès moral ne sont pas indifférents puisque l'amélioration des conditions matérielles dans lesquelles nous vivons peut nous mettre dans des dispositions plus propices à la sociabilité et au respect d'autrui. Il est en effet permis de penser que lorsqu'on dispose de moyens de subsistance qui évitent d'avoir à lutter chaque jour pour sa survie, on se trouve moins enclin à se comporter avec violence et rudesse. Cependant notre siècle semble avoir été le témoin de nombreuses exactions qui ont été facilités par le progrès de la technique. Ainsi le génocide juif pendant la seconde guerre mondiale ne s'inspire-t-il pas des progrès dans les techniques de production industrielles pour organiser et faire fonctionner les usines de mort ? De même dans le domaine militaire, l'utilisation par certaines puissances des armes chimiques contredit qu'il y aurait un lien d'absolue nécessité entre le progrès technique et le progrès moral. Pourtant la science donne un sens véritable à la révolte de l'homme contre l'ordre naturel. En effet les observations des biologistes ont un grand intérêt pour situer l'homme par rapport aux espèces animales et apprécier le rôle de la liberté dans l'aventure humaine. Ainsi, les règles que les aspirations généreuses et passionnées des hommes fondèrent sous le nom d'éthique prennent à mesure que la biologie progresse, leur sens véritable, qui est celui d'une révolte contre l'ordre naturel, d'un refus d'obéissance passive aux lois normales de l'évolution et de la survivance. Mais ce refus est le sel et la noblesse de l'aventure humaine. Que serait notre propre aventure si les hommes rejetaient ce supplément de liberté que leur offre l'essor singulier de leur pensée ? Il est clair, au reste, qu'ils ne le rejettent pas : alors qu'aucun animal ne fait acte apparent de rébellion contre son destin, l'homme au contraire, exprime sans cesse par son comportement ou par son langage, la révolte qu'inspire la contradiction entre ce qu'il subit et les élans de sa pensée. ********** En conclusion, nous pouvons donc répondre à la question posée ; le progrès technique n'entraîne pas nécessairement un progrès moral puisqu'il existe des contre-exemples à la règle général, cela dit ce n'est pas parce que la relation n'est pas nécessaire qu'il faut impérativement faire le procès du progrès technique et le considérer comme étant la source de tous les vices et de tous les malheurs de l'humanité. En définitive quand on évoque la question clé qui est de savoir si le progrès technique rend heureux ou non, on en revient à l'idée banale et toujours actuelle, qu'il dépend de notre sagesse. Nous sommes la seule espèce à pouvoir mener réflexion sur le monde et sur nous-mêmes. Ce privilège implique pour le moins le devoir d'en user. A cet égard la biologie nous montre la voie par son développement récent et spectaculaire. Elle a un pouvoir éclairant sur notre conduite car sans prétendre dissimuler le mystère de la vie et de la place de l'homme dans le monde vivant, elle a du moins vocation de multiplier les conseils et les mises en garde, et de démontrer que le premier devoir de notre espèce est sa propre préservation. Et comme l'affirme si bien Edgar QUINET : « Mais cette chose divine, la dignité, compagne de la liberté, il faut que les hommes la mérite pour la posséder. » |
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