bonjour, je suis en première S, je dois présenter à l'oral de français le texte matin, petits poèmes abstraits de paul valery, au bac blanc la question suivante a été posée : Ce texte est-il poétique ? Matin Voir les corps tels que nous les voyons, ce très ancien texte, le verbe soleil et ses conjugaisons de couleur, les porpositions de lumière et d'ombres... Il est des moments, le matin, à l'éclairage horizontal, où cette présentation se suffit ; passe toutes réflexions possibles. Des murs quelconques valent le Parthénon, sont les miroirs voulus, réfléchissenet l'être, sont. La fraîcheur, le charme et une crainte, tristesse très pure - baignent. On sent très profondément que les premiers bruits s'établissent sur silence, que les choses et formes colorées se posent sur ténèbres, que ce vermeil si pur, ces choses de perles, de lait bleuâtre, ces pans d'hyacinthe, de jaune d'oeuf transparent sont sur de la nuit lavées ; que ce langueurs, regards, lenteurs et pensées ahuries, singulières, ces premières idées... sont encore des tentatives isolées, sont peintes sur le sommeil / néant / encore chaud et qui pourrait reprendre... et ne sont plus des rêves... mais les valeurs les plus voisines de ces valeurs vraies sont rêves. Le jour qui se lève, la veille qui va durcir et dominer semblent plutôt la fin de quelque chose - le couchant de l'instable. Il n'est pas encore tout à fait sûr que ce jour va se continuer et s'affirmer sur toutes choses. Ce réel est encore en équilibre réversible avec le rien. j'ai trouvé différents éléments mais je n'arrive pas à les classer en deux axes, je pensais en faire un sur la peinture et la création poétique, en ce qui concerne le deuxième axe, je n'ai pas d'idées. Voilà ce que j'ai trouvé : Le poète tente de décrire les perceptions que le matin nous procure, le passage de l'inconscient au conscient, quand on se réveille. Il essaie d'exprimer le réel en utilisant le langage autrement que nous l'utilisons tout le temps. Il témoigne de sa façon de voir le monde. La poésie n'a d'autres soucis qu'elle même, dire l'indicible, c'est un art de la vision. Prose très harmonieuse, musicale, il dit de façon dépouillée et sobre ce qu'il ressent. Il n'utilise pas de "je" Le "nous" s'adapte selon celui qui regarde La "grammaire" est celle des couleurs. nos perceptions sont pures au réveil. Lorsque le soleil se lève, l'éclairage est horizontal. "on" représente tout être humain. "s'établissent sur silence", tout s'installe sur quelque chose de calme. on trouve le vocabulaire de la peinture: "vermeil" rouge lumineux. "perles" blanc, brille, nacré. couleur + suffixe âtre : cela ternit la couleur. jaune d'oeuf : avant, colorant pour peinture. Les choses s'extirpent des ténèbres, elles sont comme lavées. A l'aube, on est encore dans le tâtonnement, rien est sûr. "valeurs vraies" ce sont les premières perceptions, sentiments, idées, plus proche du rêve que des idées rationnelles. "la veille" représente le jour, le réveil. On n'est pas encore dans la maîtrise de soi. Ce qui est valable, c'est l'instable, il aime cet état où les choses ne sont pas brutalement claires, quand il sera réveillé il perdra cet état. Au réveil, tout est flou, c'est ce qui est précieux. On peut encore retourner dans le néant, le sommeil. Le poète met en place ses idées sur le papier comme l'aube met en place la lumière sur le monde. |
|||||
... |
Connectez-vous pour consulter les réponses du CyberProf