Pensez-vous que la littérature est une arme efficace contre les inégalités et abus humains?
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Bonjour,
Après modifications, pourriez vous corriger la dissertation ci dessous. Par avance merci de votre correction
L'écriture est certainement une des plus grandes inventions de l'homme. Au début de l'humanité, sa principale fonction était de laisser une trace de soi;et par la suite, elle fut exploitée et devint quasiment essentielle dans l'expression du soi. Pour chaque siècle ou presque, la littérature a joué un rôle important dans l'évolution des idées et des sensibilités des sociétés humaines. Beaucoup d'oeuvres ont été créées au service de la libération de l'homme dans les luttes politiques ou sociales concrètes.
Autrefois, la littérature était-elle une arme plus efficace contre les inégalités et abus humains, contrairement à aujourd'hui?
Nous y répondrons en trois parties; où nous définirons dans un premier temps, la littérature en tant qu'"arme engagée", dans un second temps, nous verrons l'efficacité de cette littérature à travers les grandes étapes de l'histoire, puis nous nous élargisserons en troisième temps, sur les autres "armes" de lutte contre les abus .
La littérature est un moyen de transmission d'une éthique. Voltaire, grand philosophe du XVIIIème siècle, dénonce à travers Candide la traite des noirs, en mentionnant le commerce triangulaire puisque l'esclave dit avoir été vendu "des écus patagons sur la côte de Guinée". Les trois pôles du commerce des esclaves apparaissent donc ici. Les conditions de vie sont également mises en scène " Un caleçon de toile bleue", "deux fois l'année" constitue la dotation vestimentaire. La punition est établie "Quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe". Ainsi les effets de l'esclavages se lisent dans la perte identitaire, caractérisant le personnage. A ceci, s'ajoute la chaîne des responsabilités, o�� l'on met, a jour les personnes fautives, c'est à dire le vendeur "ma mere me vendit", "M. Venderdendur, mon maître", les religieux "les fétiches", "précheurs", et les Européens.
La littérature est un moyen de transmission d' idéologies politiques. Benjamin Constant, lors de la chambre des députés, avec le système, "Si ce n'est", "Que ce soit", souligne l'idéologie qui a présidée notamment à la Révolution. Tout ce discours poilitique a un seul objet "La Traite" répétée en anaphore, designée comme un véritable fléau. C'est un discours politique voulant déboucher sur une loi: avec l'emploi d'imparatif "faites", verbes d'action. Définition engagée dans le dictionnaire politique de Victor Schoelcher "Grande honte de l'humanit��", "desespoir", "funeste", nous dévoile un champs lexical du desespoir, ou alors celui de l'obscurité "Ténébres", "enfouis", "au fond", mais encore celui du chaos, "barbaries", "vices", "désordres", "obstacle", dressant un tableau très négatif des effets de l'esclavage sur l'humanité.
La littérature est un moyen de dénoncer une société. Avec Zadig, Voltaire s'en prend à un système judiciaire qui ne tient absolumentpas compte de la justicfe. Les juges ne font pas leur travail, ils sont cruels "la dureté du fer", ils ont "beaucoup d'affinité avec l'or". On le condamne "pour avoir dit qu'il n'avait pas vu ce qu'il avait vu". Zadig ne peut se défendre qu'après avoir été accusé "Après quoi il fut permis à Zadig de plaider sa cause". Molière peint les précieux, "les faux - dévots" et "les faux - savants", satirant à chaque fois le rejet, la haine du corps social concerné. Il entretient une relation difficile avec la cour, situation que le Misanthrope met en scène.
Autrefois, on appercevait un lectorat cultivé, capable de comprendre et d'apprécier les procédés parfois complexes mis en oeuvre. Aujourd'hui, la perte de certaines références culturelles nous ammène à une compréhension immédiate plus difficile, nécessitant des explications (vocabulaire inconnu, syntaxe complexe, procédés de style trop sophistiqués...). La langue des auteurs classiques n'est plus celle du français moderne. L'implicite et l'humour sont parfois difficiles à saisir, comme dans les fables où Rousseau met en garde contre la lecture par les enfants des fables de La Fontaine, où on y retrouve une morale implicite, souvent mal interprétée par l'enfant qui n'en tire pas la "bonne" leçon. L'ironie demande recul et distanciation, comme celle des textes du XVIIIème siècle, "De l'esclavage des Nègres", dans L' Esprit des Lois, Montesquieu feint d'y prendre le point de vue d'un esclavagiste.
Il est nécessaire d'adapter le genre et le registre visé aux circonstances de réception, c'est - à - dire au public qui est visé. Par exemple, Voltaire et son choix des contes philosophiques, mieux adaptés à un public diversifié. Une même mise en scène du Mariage de Figaro accueillie et comprise différemment par un public d'adolescents sans expérience du théâtre, en matinée scolaire, et par un public adulte d'abonnés aux soirées théâtrales. La lecture est une activité isolée, vu les difficultés d'appréciation de l'impact des textes sur les individus.
Les débats d'idées aujourd'hui passent en grande partie par:
_ Des textes non littéraires à grande diffusion: presse.
_ La parole: discours, interviews..., plus directement accessible.
_ Les images: dessins de presse et caricature, où l'équivalent des contes philosophiques de Voltaire seraient les caricatures de Plantu, documentaires filmés, films, étant plus immédiatement perçus, plus "internationales", et donc d'accès plus facile.
La littérature n' a pas pour seul but le débat d' idées: l' idée ne doit pas tuer l'art, comme la poésie engagée qui fait primer la thèse sur la mise en forme. La littérature connait d'autres "roles" d'évasion, de loisir, de vision plus globale du monde. Elle doit se dégager d'une trop grande contingence, car une littérature trop ancrée dans une époque se périme.
La littérature a donc pour but de transmettre des idées, mais aussi d'autres objectifs comme divertir le lecteur, l'informer, témoigner, ou encore laisser une trace de soi ou de la société. Les écrits n'ont pas forcément l'impact qu'on souhaiterait, mais ils influencent tout de même. Il faut que les écrivains nous rappellent sans arrêt à l'ordre, comme des chiens de garde de nos consciences. Mais le statut de la littérature est de plus en plus précaire, de plus en plus concurrencée, remplacée par l'image.
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