Au début du XVI ème siècle en Europe, apparaît un mouvement littéraire : l’humaniste. En revendiquant le fait d’être le seul mouvement n’ayant pas de manifeste, Gargantua de François Rabelais pourraient être considéré comme tel puisqu’il rassemble une réflexion sur tous les principes chers a l’humaniste, qu’il soit éducatif, religieux, politique et social. Le chapitre 27 de l’½uvre « Comment un moine de Seuilly auva le clos de l’abbaye sac des ennemis » présente un épisode de la guerre mené par Frère Jean dans lequel il défend son abbaye et combat les picrocholins ennemis. Cette scène se déroule dans une abbaye, lieu de paix Nous verrons dans un premier temps en quoi ce passage est une parodie de roman de chevalerie et dans un seconde lieu nous étudierons une satire cruelle de la religion. Rabelais se moque ici des romans du Moyen-âge et tente de ridiculiser en grossissant les traits qu’ils employait pour les tourner en ridicule et en accentuant sur les aberrations. Théoriquement, le roman de chevalerie présente un héros jeune et beau, prêt a tout pour défendre sa belle, courageux, fort et intelligent mais aussi loyal et fidèle a des valeurs nobles et chevaleresques : au final, quand on lit ces romans, on n’a presque pas l’impression de voir un homme en train de se battre et dons risquer sa vie. Dans Gargantua, l’habit du chevalier est très usé ce qui n’a rien avoir avec une armure ‘’il ôta son grand habit’’ (l.70) ; ‘’il sortit ainsi, en chemise, son froc en écharpa’’ (l.73). L’arme est une simple bâton qui est apparemment complètement usé ‘’il s’empara du bâton de croix, qui était au c½ur de cormier, long comme une lance, bien équilibré en main, et parsemé de fleurs de lys presque toutes effacées. Les soldats déposent les armes rapidement pour aller voire le fruit des vignes ce qui montre que l’armée n’est pas très professionnelle et performant ‘’les tambours avaient défoncé leurs instruments pour les remplir de raisin, les trompettes étaient chargées de branches de vignes’’ (l.77 à 79). Les soldats sont aussi comparés à des porcs ‘’comme une bande de porcs’’ (l.81). La violence des actes est en décalage complet avec les principes de la chevalerie, c’est plutôt bain de sang et charcuterie. On n’est pas dans l’élégance et le défit individuel, chevalier contre chevalier, mais bien dans la boucherie totale et collective « écrabouillait la cervelle’’ (l.83) ; « « brisait les bras et les jambes’’ (l.84) ‘’déboîtait la hanche’’ (l.88) ; ‘’retournait l’estomac’’ (l.102) ; ‘’il frappait si farouchement à travers le nombril qu’il leur faisait sortir les tripes ‘’ (l.104) ... Il y a un certain acharnement sur les boyaux, les intestins, les tripes, le corps même. L’emploie de ces termes montre que nous sommes plus dans la cruauté de dans la chevalerie. Rabelais critique nombreux traits de la religion catholique ici, pour montrer qu’elle est parfois en dehors du temps et que parfois elle se contredit, ne peut être prise complètement au sérieux et de même pour ce qu’elle dit. Ici, la satire est cruelle dans un double sens : déjà parce que Rabelais la met en scène dans une véritable scène de boucherie (nombreux morts, tués de façon cruelle, horrible) ensuite, parce que la critique est assez brutale et peu nuancée. Le personnage principal qui est le principal attaquant et l’auteur du massacre est un homme de Dieu, c’est dons assez choquant et cela sert donc à dénoncer à la religion : même ceux qui en applique la théorie parfaitement toutes les exigences peuvent se livrer à des faits peu glorieux. Par la suite, ce qui est particulièrement choquant c’est l’attitude de Frère Jean : il utilise ses attributs religieux : croix, habits ‘’bâton de croix’’ (l.74) ; ‘’son froc’’ (l.73) pour se battre et tuer. Il s’acharne, on le voit en mouvement, tuant tout ce qui bouge ‘’S’il en voyait un monter dans un arbre, en espérant y trouver un refuge, il l’empalait par le fondement avec son bâton’’ (l.94), comme s’il avait perdu la tète, il n’a pas de pitié, bien au contraire, il demande même aux autres d’achever le « sale boulot » en égorgeant les survivants ‘’il leur répondait d’égorger les blessés’’ (l.127). Le passage de la ligne 106 à la ligne 111 montre que les victimes appellent certains saints ‘’ sainte Barbe’’ (l.107) ; ‘’sainte Nitouche’’ (l.109). Ces croyances sont tournées au ridicule : les Saints nommés qui paraissent de moins en moins connus et de plus en plus faux. Les pauvres gens comme dit Rabelais ne sont pas sauvés par leurs croyances malgré toutes les promesses. Pour conclure ………je n’y arrive pas ma conclusion est nulle
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