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Francais (college, lycee) > sujets expliqués - 18/06/2008 - Question simple

Madame bovary, partie 2 chap 1 l'arrivée à yonville

 
Emma descendit la première, puis Félicité, M. Lheureux, une nourrice, et l'on fut obligé de réveiller Charles dans son coin, où il s'était endormi complètement, dès que la nuit était venue.
Homais se présenta; il offrit ses hommages à Madame, ses civilités à Monsieur, dit qu'il était charmé d'avoir pu leur rendre quelque service, et ajouta d'un air cordial qu'il avait osé s'inviter lui-même, sa femme, d'ailleurs, était absente.
Madame Bovary, quand elle fut dans la cuisine, s'approcha de la cheminée. Du bout de ses deux doigts elle prit sa robe à la hauteur du genou, et, l'ayant ainsi remontée jusqu'aux chevilles, elle tendit à la flamme, par-dessus le gigot qui tournait, son pied chaussé d'une bottine noire. Le feu l'éclairait en entier, pénétrant d'une lumière crue la trame de sa robe, les pores égaux de sa peau blanche et même les paupières de ses yeux qu'elle clignait de temps à autre. Une grande couleur rouge passait sur elle selon le souffle du vent qui venait par la porte entrouverte.
De l'autre côté de la cheminée, un jeune homme à chevelure blonde la regardait silencieusement.
Homais demanda la permission de garder son bonnet grec, de peur des coryzas.
Puis, se tournant vers sa voisine:
-- Madame, sans doute, est un peu lasse? on est si épouvantablement cahoté dans notre Hirondelle !
-- Il est vrai, répondit Emma; mais le dérangement m'amuse toujours; j'aime à changer de place.
-- C'est une chose si maussade, soupira le clerc, que de vivre cloué aux mêmes endroits!
-- Si vous étiez comme moi, dit Charles, sans cesse obligé d'être à cheval...
-- Mais, reprit Léon s'adressant à madame Bovary, rien n'est plus agréable, il me semble; quand on le peut, ajouta-t-il.
-- Du reste, disait l'apothicaire, l'exercice de la médecine n'est pas fort pénible en nos contrées; car l'état de nos routes permet l'usage du cabriolet, et, généralement, l'on paye assez bien, les cultivateurs étant aisés. Nous avons, sous le rapport médical, à part les cas ordinaires d'entérite, bronchite, affections bilieuses, etc., de temps à autre quelques fièvres intermittentes à la moisson, mais, en somme, peu de choses graves, rien de spécial à noter, si ce n'est beaucoup d'humeurs froides, et qui tiennent sans doute aux déplorables conditions hygiéniques de nos logements de paysan. Ah! vous trouverez bien des préjugés à combattre, monsieur Bovary; bien des entêtements de la routine, où se heurteront quotidiennement tous les efforts de votre science; car on a recours encore aux neuvaines, aux reliques, au curé, plutôt que de venir naturellement chez le médecin ou chez le pharmacien. Le climat, pourtant, n'est point, à vrai dire, mauvais, et même nous comptons dans la commune quelques nonagénaires.
-- Avez-vous du moins quelques promenades dans les environs? continuait madame Bovary parlant au jeune homme.
-- Oh! fort peu, répondit-il. Il y a un endroit que l'on nomme la Pâture, sur le haut de la côte, à la lisière de la forêt. Quelquefois, le dimanche, je vais là, et j'y reste avec un livre, à regarder le soleil couchant.
-- Je ne trouve rien d'admirable comme les soleils couchants, reprit-elle, mais au bord de la mer, surtout.
-- Oh! j'adore la mer, dit M. Léon.
-- Et puis ne vous semble-t-il pas, répliqua madame Bovary, que l'esprit vogue plus librement sur cette étendue sans limites, dont la contemplation vous élève l'âme et donne des idées d'infini, d'idéal?
-- Il en est de même des paysages de montagnes, reprit Léon. J'ai un cousin qui a voyagé en Suisse l'année dernière, et qui me disait qu'on ne peut se figurer la poésie des lacs, le charme des cascades, l'effet gigantesque des glaciers. On voit des pins d'une grandeur incroyable, en travers des torrents, des cabanes suspendues sur des précipices, et, à mille pieds sous vous, des vallées entières, quand les nuages s'entrouvrent. Ces spectacles doivent enthousiasmer, disposer à la prière, à l'extase! Aussi je ne m'étonne plus de ce musicien célèbre qui, pour exciter mieux son imagination, avait coutume d'aller jouer du piano devant quelque site imposant.
-- Vous faites de la musique? demanda-t-elle.
-- Non, mais je l'aime beaucoup, répondit-il.
-- Ah! ne l'écoutez pas, madame Bovary, interrompit Homais en se penchant sur son assiette, c'est modestie pure. -- Comment, mon cher! Eh! l'autre jour, dans votre chambre, vous chantiez l'Ange gardien à ravir. Je vous entendais du laboratoire; vous détachiez cela comme un acteur.

En quoi la structure particulière de ce texte est-elle révélatrice?(Je ne comprends pas en effet en quoi la structure est importante ,ici, la structure révèle-t-elle que les personnages sont peints par leur langage?)
 
 

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